La construction d'un nouveau terminal low
cost à l'aéroport national exige un nouveau permis d'urbanisme, de même
que la réalisation d'une étude d'incidence environnementale, ont affirmé
vendredi les ministres bruxellois Charles Picqué et Evelyne Huytebroeck.
Les rejoignant dans cette exigence, les chefs de file du MR au parlement
bruxellois, Françoise Schepmans et Didier Gosuin, leur ont reproché de ne
pas être très actifs pour contester ce projet.
"Contrairement à ce que semblent affirmer les exploitants de Bruxelles
National, la construction d'un nouveau terminal low cost exige un nouveau
permis d'urbanisme, de même que la réalisation d'une étude d'incidence
environnementale. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, le 25 mars
dernier, la Région bruxelloise a été consultée pour une demande de
dérogation permettant d'éviter la réalisation d'un rapport d'incidences
environnementales pour la construction du terminal low cost", ont affirmé
les deux ministres dans un communiqué.
Selon eux, Bruxelles-Environnement à jusqu'au 10 avril pour se
prononcer officiellement.
Pour Evelyne Huytebroeck et Charles Picqué, "les Bruxellois payent
déjà un lourd tribu aux activités aéroportuaires. Il est hors de question
de faire n'importe quoi en dehors de tout cadre légal. On peut donc déjà
affirmer qu'il est juridiquement et moralement impensable de ne pas faire
d'étude d'incidence avant de se prononcer sur la question".
Selon eux, la ministre flamande de l'Environnement, Hilde Crevits, a
toutefois confirmé par courrier l'analyse de la Région de
Bruxelles-Capitale en précisant que pour la Région flamande le projet de
terminal low cost nécessitait un rapport d'incidence environnemental.
Les deux ministres se sont engagés à étudier toutes les voies
juridiques et politiques possibles (recours administratif, judiciaire,
renvoi en Comité de Concertation, etc...) pour défendre l'intérêt des
Bruxellois dans ce dossier et leur qualité de vie.
Françoise Schepmans et Didier Gosuin se sont eux aussi étonnés de
l'annonce de Brussels Airport Company de créer un nouveau terminal
"low-cost" à Bruxelles National pour le printemps 2009.
Cette décision, prise de façon unilatérale et sans concertation,
confirme l'attitude constante des gestionnaires de l'aéroport: aucune
évaluation sérieuse sur les incidences environnementales des
investissements, estiment-ils.
Les chefs de file du MR bruxellois ont par ailleurs rappelé leur
volonté de limiter l'activité aéroportuaire à 250.000 mouvements maximum
par an en raison de la proximité de Bruxelles National avec les zone
urbaines de Bruxelles, Louvain et Malines. Pour eux, il doit donc se
spécialiser dans des activités de jour, ce qui signifie le respect du
sommeil des riverains durant la période de nuit (23h-7h)