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Union Belge Contre les Nuisances dAvions *** Les nuisances davions à Wezembeek-Oppem Par Philippe TOUWAIDE Licencié en Droit Aérien Administrateur-délégué asbl UBCNA Q BUTV vzw Avenue du Haras, 100 à B 1150 Bruxelles 1. Présentation de lasbl UBCNA Q BUTV vzw LUnion Belge Contre les Nuisances dAvions - Belgische Unie Tegen Vliegtuighinder (asbl UBCNA Q BUTV vzw) fut constituée en association sans but lucratif le 25 septembre 1991 à linitiative du Bourgmestre de Woluwe Saint-Pierre, Jacques VANDENHAUTE, et regroupe la plupart des communes riveraines de laéroport de Bruxelles-National. La commune de Wezembeek-Oppem y prend une part très active d'abord au travers de son Bourgmestre, François van Hoobrouck, son Bourgmestre Honoraire, Baudouin de Grunne et son Echevin Jean-Pierre Sans, tous trois membres du Conseil d'Administration de l'association. Ensuite au travers d' un Comité local qui fut créé en 1992 : il regroupe des habitants de la commune et se veut être le relais entre l'instance nationale, les autorités communales et l'ensemble des opérateurs de l'aéroport. Le Président du Comité dispose de plus d'un statut d'observateur au sein du Conseil dAdministration de l'UBCNA Nationale. LUBCNA, par la qualité de ses travaux de recherche et la pertinence de ses propositions, a su se positionner comme le principal interlocuteur entre toutes les autorités aéroportuaires et les nombreux riverains de laéroport de Bruxelles-National. LUBCNA privilégie toutes les pistes de réflexion qui sattaquent aux avions, seuls et réels perturbateurs du droit au repos et à la tranquillité des riverains daéroports, et agit sur les 3 types de nuisances provoquées par les avions : la pollution atmosphérique, le bruit et la sécurité des zones survolées.
2. Orientation des pistes de laéroport de Bruxelles-National Depuis son inauguration en 1958 sur le territoire de Zaventem, laéroport de Bruxelles-National présente une configuration de pistes pratiquement inchangée : 3 pistes datterrissage ou de décollage utilisables dans les deux sens, et qui forment un « Z » sarticulant autour dimportants hangars et bâtiments. Les pistes sont identifiées par une numérotation de 01 à 36, correspondant à leur orientation radiale par rapport au Nord, en ne retenant toutefois que les deux premiers chiffres de cette orientation. Les avions atterrissent et décollent toujours face au vent ; ce qui explique linfluence des conditions atmosphériques dans la gestion du trafic aérien ainsi que les fréquentes modifications observables dans les différences de zones survolées. Le schéma dutilisation des pistes est le suivant :
3. Les nuisances davions à Wezembeek-Oppem
Deux principes préalables doivent être compris pour bien interpréter les données qui suivront :
En tenant compte de ces deux remarques, et en fonction des conditions météorologiques particulières, la commune de Wezembeek-Oppem se trouve :
Toujours en tenant compte de nos remarques préliminaires, les survols davions au-dessus de Wezembeek-Oppem se produisent dans les cas suivants:
3.a) la route de départ « Petit Tour de Bruxelles » est utilisée par tous les avions à 1, 2 ou 3 moteurs à destination de lEst / Sud-Est de lEurope, qui après avoir décollés de la piste 25 R - Droite virent à gauche vers Huldenberg pour poursuivre leur vol vers les balises Sprimont et Diekirch. Cette très fréquentée route de départ est utilisée tous les jours de 06 à 22 heures. Ces avions survolent successivement le Korenberg, Diegem, Haren (Verdun et chaussée dHaecht), la gare de Schaerbeek, Verboekhoven, Helmet, Colignon, le boulevard Léopold III, Josaphat, Meiser, Diamant-Reyers, le square Vergote, Tomberg, le Parvis Saint-Pierre, Stockel, Crainhem et Wezembeek-Oppem. Cette route est heureusement fermée toutes les nuits entre 22 et 06 heures du matin, mais son utilisation permanente en journée par des avions fort bruyants, ou aux premières heures du matin, la rend particulièrement dérangeante. Pratiquement un décollage sur deux partant de laéroport de Bruxelles-National utilise de jour cette route.
3.b) pour la grande majorité de ces avions se dirigeant vers l'Est / Sud-Est de l'Europe, ils quittent l'axe de la piste 25 R en se décalant légèrement vers la gauche, survolant les débuts d'Evere. A +/- 1000 pieds ( 358 mètres) d'altitude, ils virent vers la gauche, en général avant le site de l'OTAN, survolent les quartiers des Pléiades / Boileaux / Schuman, passent en vue de l'Hôpital St Luc - UCL, Crainhem et l'Ouest de la Commune de Wezembeek-Oppem ( Quartiers Bel-Air / Château de Grunne, Galgenveld / Vurenveld);
3.c) la route de départ de nuit « Contournement Est de Bruxelles » est utilisée toutes les nuits par tous les avions décollant depuis la piste 20, qui virent légèrement à gauche au-dessus de Sterrebeek en se dirigeant vers les balises dHuldenberg, Diekirch, Cambrai et Chièvres. Cette route survole successivement le Zeven Tommen, Boesberg, Sterrebeek, Tramlaan, Cimetière d'Etterbeek Reenbaanlaan / Ban-Eick, Leopold III laan, Grensstraat soit vers Tervueren soit vers Hoeilaart. Il faut indiquer qu'à de multiples occasions, il a été constaté des survols au départ de cette 20 sur une zone située à plus d'un kilomètre à l'ouest du couloir précédemment décrit, le plus souvent à très très basse altitude. Cet axe s'inscrit depuis Zeven Tommen, Boesberg, Sterrebeek, Tramlaan, Cimetière de Wezembeek et de Woluwe, Deutsche Schule, Vosberg, Klein Holland / Galgenveld / Vurenveld et de là vers Tervueren ou vers Hoeilaart. Avant seuls les avions moyennement chargés utilisaient de nuit la procédure de décollage depuis la piste 20; suite à larrêt de la Cour dAppel de Bruxelles prônant une « juste répartition des nuisances davions », il n y a plus de limite de poids fixée pour décoller de la piste 20. Seule la destination finale de lavion détermine sil utilise oui ou non la piste 20; ainsi des avions lourdement chargés décollent difficilement de la piste 20 - la plus courte des trois - et sont forcés de croiser à très basse altitude les communes de Sterrebeek, Crainhem et Wezembeek-Oppem en pleine nuit.
3.d) la procédure datterrissage spéciale par vent de Nord ou de Nord-Est prévoit lutilisation de la piste transversale 02, laquelle survole à très très basse altitude la commune de Wezembeek-Oppem. Les avions descendent pour atterrir sur la piste 02 depuis Waterloo, en survolant successivement Argenteuil, Groenendael, le Carrefour Leonard, la balise « Outer Marker 02 » située avenue des Palombes, le Tir aux Pigeons, la Corniche Verte, Baron dHuart, Maurice César, le centre commercial de Crainhem, la Place Saint-Pierre de Wezembeek-Oppem, Tramlaan, l'American School, Sterrebeek pour arriver au lieu dit « Zeven Tommen », seuil de la piste 02. La piste 02 ne peut être mise en service de jour comme de nuit quuniquement en cas de conditions météorologiques précises, à savoir par fort vent de Nord ou de Nord-Est ; soit +/- 30 jours par an.
4. PROBLEMATIQUE DE LAEROPORT DE BRUXELLES-NATIONAL Laéroport de Bruxelles-National, implanté à Zaventem, fut installé à cet endroit par loccupant durant la seconde guerre mondiale. Le choix de ce site ne répond à aucun critère defficacité, mais plus du hasard. Laéroport est donc installé à lEst de Bruxelles, alors que les vents dominants soufflent à 90 % de lannée de lOuest. Comme les avions opèrent toujours face au vent, les avions doivent donc le plus souvent décoller vers lOuest en survolant la région de Bruxelles-Capitale. Depuis linauguration du nouvel aérogare de Zaventem en 1958, les banlieues de Bruxelles, Malines et Louvain se sont développées en 40 ans, au point de ceinturer totalement le site de laéroport. De plus, en 40 années dexploitation le trafic aérien a considérablement évolué à laéroport de Bruxelles-National. 4.a) Trafic total annuel : Après le chiffre record de 299.935 mouvements d'avions enregistré en 1998 (+ 8.28 % par rapport aux 277.006 mouvements de 1997 ), lannée 1999 enregistre un nouveau record de 313.929 mouvements davions ( + 4.66 % par rapport à 1998 ). La progression des mouvements d'avions est édifiante, de 103.795 en 1976 avec une stagnation à 107.000 jusqu'en 1984, puis une progression constante dès 1985. De ces 313.929 mouvements davions à laéroport de Bruxelles-National au cours de lannée 1999, 247.400 étaient des vols réguliers ( 230.200 en 1998, 209.900 en 1997 et 201.200 en 1996 ), 20.900 des vols charters ( 20.600 en 1998, 18.600 en 1997 et 17.600 en 1996), 14.000 des vols d'affaires ( 13.800 en 1998, 13.600 en 1997 et 13.200 en 1996), 7.200 des opérations militaires ( 9.100 en 1998, 8.700 en 1997 et 9.100 en 1996) et 24.300 des vols cargos ( 26.400 en 1998, 26.200 en 1997 et 22.700 en 1996). L'analyse de lévolution du nombre de mouvements davions révèle un doublement du trafic en dix ans ( de 162.000 en 1988 à 313.000 en 1999 ) et un triplement du trafic en 15 ans ( de 107.000 en 1984 à 313.000 en 1999). 313.000 mouvements par an correspondent à une moyenne de 857 mouvements (atterrissages ou décollages) par période de 24 heures, soit une moyenne dun atterrissage ou décollage toutes les 1.40 minutes. Toutefois, les mouvements se répartissent de manière inégale au cours de la journée. Ainsi aux heures de pointe lon enregistre jusquà 70 mouvements par heure, soit plus dun atterrissage ou décollage par minute. Le récent contrat de gestion passé entre lEtat Belge et BIAC prévoyant dailleurs une capacité opérationnelle de 80 mouvements par heure. 4.b) Trafic total de nuit Alors que le trafic de nuit était pratiquement inexistant à Zaventem de 1958 à 1983, les riverains de cet aéroport se sont vu imposer, sans aucune consultation ni concertation dailleurs, un trafic aérien supplémentaire la nuit à partir de 1984 lorsque Bruxelles-National est devenue une importante place mondiale de transit davions cargo et fret, lesquels arrivent par vague entre 23 heures et 01 heure, pour repartir entre 03 et 05 heures du matin. Le nombre de mouvements de nuit a augmenté de + 2.19 % en 1999, en passant de 24.342 vols nocturnes en 1998 à 24.876 vols de nuit en 1999, soit une diminution de 534 vols de nuit pour toute lannée. En comparaison avec les années précédentes, on est resté, en 1999, au niveau de vols de nuit de 1986. La diminution sensible de 1993 ( 15.784 vols de nuit ) restant, malheureusement, une exception. Il est urgent de définir un quota annuel de vols de nuit, quota qui doit être acceptable pour les riverains et raisonnable pour les compagnies aériennes. Une augmentation indéfinie du nombre de mouvements d'avion la nuit est tout à fait intolérable. En 1996, les vols de nuit représentaient 8.23 % du trafic, pour 8.80 % en 1997, 8.12 % en 1998 et 7.92 % en 1999. Le cap des 2.000 mouvements de nuit par mois est atteint davril à octobre 1999. 4.c) Trafic total cargo Avec une croissance de 9.80 % en tonnage cargo, BRUCARGO maintient sa 5ème position européenne avec 643.464 tonnes transportées en 1999. Comme le nombre de mouvements d'avion tout cargo est stable, cela revient à dire que les avions cargos qui viennent à Bruxelles-National sont très souvent des avions gros porteurs. Les résultats sont très contrastés quant à la répartition du trafic cargo : * courrier express : de 263.000 tonnes en 1997 à 289.000 en 1998 * fret traditionnel : de 256.000 tonnes en 1997 à 297.000 en 1998 Cest cette totale modification des critères dexploitation de laéroport de Bruxelles-National ( augmentation du trafic de jour, développement de laéroport de fret BRU-CARGO et création dun trafic spécifique de nuit) qui fut la source des plaintes et réclamations des riverains excédés par la multiplication soudaine des nuisances engendrées par les avions. Bruxelles est une des seules capitales européennes qui nait pas radicalement délocalisé ou déménagé son aéroport depuis laprès-guerre. A de rares exceptions, les avions survolent toujours des zones à forte densité de population. Le site de Zaventem est de plus en plus exigu, et lUBCNA ne voit pas très bien comment BIAC pourrait atteindre ses objectifs de 20 millions de passagers, 450.000 mouvements annuels et 80 mouvements davions par heure en 2005 sans étendre les pistes aéroportuaires ni sans faire déménager lescadron militaire du 15ème Wing de Transport implanté à Melsbroeck.
5. Les nuisances provoquées par les avions Une solution durable, juste et équitable au problème des nuisances des avions ne peut senvisager non par une répartition des nuisances sur toutes les régions sises autour de laéroport, par des modifications perpétuelles des procédures aériennes avec comme conséquence inévitable de déplacer le problème chez le voisin ; mais par une diminution des nuisances à la base du problème, en sattaquant directement aux types davions admis et tolérés à Bruxelles-National. LUBCNA-BUTV privilégie dès lors les pistes de réflexion suivantes afin de diminuer les nuisances davions autour de laéroport de Zaventem : 5.a) au niveau de la sécurité : Arrêt du survol permanent des zones à forte densité de population. Bruxelles est survolée de part en part par tous les avions gros porteurs, et le week-end par tous les avions en direction du Sud-Ouest de lEurope. Lorsque lon sait que 85 % des accidents aériens surviennent au décollage ou à latterrissage, lon nose penser aux conséquences dramatiques dun avion qui sécraserait sur Bruxelles. Ainsi la route de départ « Traversée de Bruxelles ou route CHABERT » doit être supprimée immédiatement. Lorsquil était Ministre des Communications en 1972, Jos CHABERT a fait dévier le week-end au-dessus de Bruxelles tous les avions vers la France, lEspagne et le Portugal afin dassurer plus de tranquillité à la banlieue Nord de Bruxelles. Pour des raisons de sécurité uniquement cette procédure toujours en vigueur depuis 27 ans doit être annulée. Partant du principe quil vaut mieux prévenir que guérir, les plans catastrophes élaborés par les Gouverneurs de Bruxelles-Capitale, du Brabant Flamand et du Brabant Wallon devraient prévoir un chapitre spécial sur lhypothèse dun accident aérien dans leur circonscription, et des exercices de prévention devraient être régulièrement organisés ailleurs que dans le périmètre de laéroport de Zaventem. 5.b) au niveau du bruit : De nombreuses mesures pourraient être prises rapidement :
Il convient de signaler que le trafic des entreprises de messagerie express nest pas obligatoire la nuit. Ce nest que pour des raisons de concurrence au sein de ce secteur que les entreprises ont développé leurs activités la nuit. Les sociétés de courrier express proposent un enlèvement des marchandises de plus en plus tardif (jusquà 20 heures en Europe) pour une livraison de plus en plus matinale (dès 08 heures en Europe). Le trafic de nuit nest pas une nécessité économique, il serait tout à fait possible de continuer toute cette activité de messagerie-express en faisant atterrir tous les avions avant 23 heures locales et en ne les faisant décoller quaprès 07 heures. Seulement les colis devraient être déposés deux heures plus tôt et remis à destination également deux heures plus tard. Cest la concurrence interne au secteur qui a entraîné le développement du trafic aérien de nuit. 5.c) au niveau de la pollution atmosphérique : En limitant le volume de rejet de particules dimbrûlés et dOxyde dAzote (NOx) dans latmosphère ainsi quen taxant le kérosène. Ces deux mesures envisagées par le Commission Européenne contraindraient les compagnies aériennes à ne plus utiliser que des avions récents, modernes et silencieux nés après la crise pétrolière.
6. Les actions et réalisations de lUBCNA depuis 1991 LUBCNA a pu, depuis sa création, susciter la réflexion sur la modification considérable de certaines procédures aériennes en parvenant à faire prendre en considération par les autorités aéroportuaires le droit fondamental et inaliénable au repos, à la tranquillité et à la sécurité dont doivent pouvoir bénéficier tous les riverains de laéroport de Bruxelles-National. LUBCNA a privilégié le dialogue contructif avec les compagnies aériennes SABENA, SOBELAIR et DHL ; en parvenant ainsi à leur imposer un programme concret de renouvellement intégral de leur flotte davions, par des nouveaux appareils modernes, silencieux, et moins polluants. Depuis 1991 et grâce aux interventions de lUBCNA, le bruit individuel émis par les avions a pu être nettement diminué ; toutefois la gêne de bruit reste tout aussi importante du fait de laugmentation constante du trafic aérien à Bruxelles et du nombre élevé de survols davions moins bruyants mais plus nombreux quavant. LUBCNA a su se positionner comme le principal lobby de lutte contre les nuisances des avions, auprès des autorités fédérales et régionales belges, mais aussi auprès des institutions européennes. Les autorités aéroportuaires ont été condamnées à deux reprises suite aux actions en justice intentées par lUBCNA, par les Tribunaux des Référés et de Première Instance. La Belgique ayant, quant à elle, été condamnée par la Communauté Européenne pour non respect de la Directive Européenne relative à linterdiction de vol des avions anciens et bruyants. Citons parmi les principales réalisations de lUBCNA :
7. Les propositions de Loi présentées par lUBCNA 7 propositions de Loi, ont été rédigées et présentées entre 1993 et 1999 au Sénat de Belgique et à la Chambre des Représentants par le Parlementaire Jacques VANDENHAUTE, Président du Conseil d'Administration de l'UBCNA, et Bourgmestre de Woluwe Saint-Pierre :
Cette dernière proposition élabore tout un nouveau schéma dexploitation des pistes de laéroport principalement la nuit, en axant tout le trafic sur les pistes 07/25 parallèles, les plus longues de laéroport, en dirigeant tous les mouvements de nuits vers lEst du site aéroportuaire, moins dense et moins urbanisé, pour des raisons de sécurité, de pollution et de réduction du bruit. Ces 7 propositions de Loi ont été discutées et débattues au Parlement. En accord avec leur auteur, le Parlementaire Jacques VANDENHAUTE, le Ministre des Transports de la législature 1995-1999 en a retenu la philosophie et en a repris certains éléments fondamentaux dans ses divers projets ministériels, lesquels se sont concrétisés par des arrêtés royaux et ministériels en vue de lutter contre les nuisances des avions.
8. Les projets ministériels élaborés par le Ministre des Transports avec lUBCNA durant la législature parlementaire 1995-1999 Projet n° 1 : Arrêté ministériel déterminant la classification des aéronefs en catégories acoustiques Il s'agit d'une modification de la classification des aéronefs dans les 5 catégories acoustiques " DEHAENE " où il y aurait désormais plus d'avions situés dans les catégories bruyantes 1 & 2 quauparavant. La liste des avions repris dans les catégories 1, 2 et 3 est ainsi beaucoup plus importante qu'avant. Ce projet sest concrétisé dans le Moniteur Belge du samedi 31 janvier 1998 par la publication de lArrêté ministériel du 23 janvier 1998 déterminant une classification plus sévère et rigoureuse des aéronefs anciens et bruyants.
Projet n° 2 : Arrêté Royal fixant les restrictions de décollage et d'atterrissage la nuit et les week-ends à Bruxelles. Cette proposition vise à interdire tout simplement toute une série d'avions du vendredi 23 heures jusqu'au lundi 07 heures. Malheureusement, le Ministre n'a plus retenu l'idée d'une interdiction de certains types d'avion le week-end, et na planché, pour l'instant, que sur la seule interdiction d'un nombre important d'avions la nuit. Ce projet sest concrétisé par un Arrêté Royal paru au Moniteur Belge du 20 mai 1997, et entré en application le 1er juin 1997. Tous les avions classés dans le Chapitre 2 de lOACI ne sont plus admis la nuit à Bruxelles-National entre 23 heures et 07 heures locales.
Projet n° 3 : Arrêté royal fixant les redevances dues pour l'utilisation de l'aéroport de Bruxelles-National. Cette proposition vise à augmenter les redevances d'atterrissage et de décollage pour les avions anciens et bruyants, principalement répertoriés dans les catégories acoustiques 1 et 2. Le coefficient de modulation étant fortement augmenté la nuit pour les aéronefs des catégories 1 à 3, dans le but de favoriser l'utilisation permanente d'avions modernes et silencieux. Ce projet sest concrétisé, dans le Moniteur Belge du samedi 31 janvier 1998, par la publication dun Arrêté royal du 20 janvier 1998 modulant les redevances dues en fonction du jour, de la catégorie acoustique de laéronef et de la période dutilisation des infrastructures aéroportuaires.
Projet n° 4 : Avant-projet de Loi modifiant la loi du 27 juin 1937 relative à la réglementation de la circulation aérienne. Cet avant-projet vise à introduire dans les textes la notion de quotas de mouvement, ainsi qu'à permettre des interdictions de décollage ou d'atterrissage. La notion d'infraction serait également précisée, de même que la notion d'amendes administratives infligées aux contrevenants, voire d'amendes pénales. La saisie conservatoire des aéronefs serait appliquée en cas de non-paiement des sanctions et amendes. Ce texte fut soumis à la concertation régionale en 1997 et est toujours à létude. Outre des peines de police et correctionnelles déjà prévues, il introduit des sanctions et amendes administratives telles le retrait dautorisations de vols, la co-responsabilité de lexploitant et du propriétaire de lavion, limmobilisation de lavion en cas de non-paiement de lamende.
Projet n° 5 : instauration d'un système de quota sur le nombre de vols admis la nuit. Ce projet incite les compagnies à gérer leur quota de vols selon les points attribués à chaque type d'avion. Les avions bruyants comptabilisant plus de points dans les parts de quota que les avions modernes et silencieux. Il sagit dun nouveau système toujours à létude depuis 1998, principalement similaire à celui appliqué à laéroport de Londres, qui est en fait un "droit" à la pollution sonore. Néanmoins, sa mise en application nécessitera, de la part des compagnies aériennes, lobligation de rénover leur flotte aérienne rapidement.
CONCLUSIONS
Il est urgent que tous les décideurs prennent rapidement des mesures réglementaires et radicales en vue de diminuer sensiblement les nuisances provoquées par les nuisances des avions. Le trafic aérien mondial, et plus spécialement à laéroport de Bruxelles-National, sest développé spectaculairement de façon totalement chaotique et incontrôlée, faisant encourir des risques énormes au million dhabitants et de riverains voisins de laéroport de Zaventem. Le droit au repos, à la tranquillité, à un environnement sain et à la sécurité ne peut être aliénable, et doit être garanti même aux riverains dun aéroport. Il appartient au Ministre Fédéral des Transports et à celui des Entreprises Publiques et des Participations Publiques, conjointement compétents en matière de gestion et dexploitation de laéroport Fédéral de Bruxelles-National, de prendre les mesures adéquates pour améliorer la gestion quotidienne de cet important aéroport. Philippe TOUWAIDE Licencié en Droit Aérien Administrateur-délégué de lUBCNA 15 Novembre 1999 - réactualisée juillet 2000 Réf : UB/PhT/AD/id/99.484 Q Q Q Q Q Pour continuer toutes ces actions, lUBCNA a besoin de votre aide, de vos conseils, de vos remarques et de votre soutien financier. Inscrivez-vous auprès de votre Comité local de Wezembeek-Oppem. En devenant membre de lUBCNA, vous recevrez notre journal dinformation « UBCNA-News » et serez tenu informé de toutes nos actions, travaux, études et réalisations. Union Belge Contre les Nuisances des Avions ( asbl UBCNA Q BUTV vzw ) Avenue du Haras, 100 à B 1150 Bruxelles Téléphone : 02.773.05.35 Télécopieur : 02.770.94.19 Compte bancaire : 310-0776112-04 Comité UBCNA de Wezembeek-Oppem c/o Vosberg, 26 à B 1970 Wezembeek-Oppem Téléphone & Télécopieur : 02.731.66.40 E-Mail :brasseur.denorman@skynet.be |
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